Mère où avais tu la tête?
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Mère où avais tu la tête?
Mère, où avais-tu la tête,
Quand tu as ouvert
Ta porte insensée sur un défilé de cosaques graveleux
Arnachés de laines rêches et de cordons de cuirs noirs
J'irai mendier leur ignorance, qu'il se fassent Innocents
Leurs oeuvres canoniques retenues au concile de trente.
Et où est-elle cette prude excitée,
Cette arbalète à une flêche, extatique infante de Jean sans terre
Jaillie d'une entre-cuisse de femelle au ventre en ogive
Ta sueur a coulé ce jour-là comme un sang roturier
Sur une mauvaise parcelle
Mère où avais-tu la tête
Quand tu as comblé cette bouche miaulante du galbe de ton giron
N'as-tu jamais pensé la nourrir de son placenta sanglant?
Larve immature, houblon d'un jour, anaphrodisiaque
Produit de catacombes qui a bu à s'en étouffer ta mixture maternelle
Ombre anguleuse et sinistre en hâte de nuire,
Femme avant l'heure ribaude rougie haineuse et sans chair
Jusqu'à se faire enlever par un soldat malvoyant qui aima ses traits secs
Mère où avais tu la tête
Quand tu pleurais à recevoir ses lettres
Jusqu'à son retour annoncé à ton foyer,
Où tu l'as reçue en fille aimée, elle maudite, profanée,
Où ton regard tendre posé sur ma face abimée
M'a redonné le goût d'exister.
Quand tu as ouvert
Ta porte insensée sur un défilé de cosaques graveleux
Arnachés de laines rêches et de cordons de cuirs noirs
J'irai mendier leur ignorance, qu'il se fassent Innocents
Leurs oeuvres canoniques retenues au concile de trente.
Et où est-elle cette prude excitée,
Cette arbalète à une flêche, extatique infante de Jean sans terre
Jaillie d'une entre-cuisse de femelle au ventre en ogive
Ta sueur a coulé ce jour-là comme un sang roturier
Sur une mauvaise parcelle
Mère où avais-tu la tête
Quand tu as comblé cette bouche miaulante du galbe de ton giron
N'as-tu jamais pensé la nourrir de son placenta sanglant?
Larve immature, houblon d'un jour, anaphrodisiaque
Produit de catacombes qui a bu à s'en étouffer ta mixture maternelle
Ombre anguleuse et sinistre en hâte de nuire,
Femme avant l'heure ribaude rougie haineuse et sans chair
Jusqu'à se faire enlever par un soldat malvoyant qui aima ses traits secs
Mère où avais tu la tête
Quand tu pleurais à recevoir ses lettres
Jusqu'à son retour annoncé à ton foyer,
Où tu l'as reçue en fille aimée, elle maudite, profanée,
Où ton regard tendre posé sur ma face abimée
M'a redonné le goût d'exister.
liltitch- Membre actif
- Messages : 84
Réputation : 6
Date d'inscription : 20/07/2011
Age : 59
Localisation : Hauts de Seine
Re: Mère où avais tu la tête?
Merci d'avoir essuyer les platres en postant ce premier poème (si je ne me trompe pas)
Il y a un certain côté "épique" et "lyrique" qui n'est pas dénué d'énergie.
J'ai l'impression de me retrouver en plein conflit d'aujourd'hui ou d'hier quelque part sur le globe.
Il y a un certain côté "épique" et "lyrique" qui n'est pas dénué d'énergie.
J'ai l'impression de me retrouver en plein conflit d'aujourd'hui ou d'hier quelque part sur le globe.
Llew- Membre actif
- Messages : 165
Réputation : 1
Date d'inscription : 20/07/2011
Age : 53
Localisation : région parisienne
Re: Mère où avais tu la tête?
Une ambiance médiévale, gothique. Le rudesse véhémente mêlée de reproches du début s'adoucit progressivement pour parvenir à l'empathie, la compréhension et une forme de tendresse.
Un poème qui a du souffle !
Un poème qui a du souffle !
Re: Mère où avais tu la tête?
Un poème qui a du souffle ma qui me sésarçonne quelque peu et je ne saurais dire pourquoi.
daniele dossot- Membre
- Messages : 48
Réputation : 1
Date d'inscription : 21/07/2011
Re: Mère où avais tu la tête?
La preuve: j'en bafouille! excusez les fautes!
daniele dossot- Membre
- Messages : 48
Réputation : 1
Date d'inscription : 21/07/2011
Re: Mère où avais tu la tête?
[quote="daniele dossot"]Un poème qui a du souffle ma qui me sésarçonne quelque peu et je ne saurais dire pourquoi.[/quote]
Sur ce site, nous aimerions que les critiques constructive et l'humilité permettent aux uns et aux autres de progresser dans leur cheminement.
Je crois que ce texte est violent, ce qui peut choquer en poésie. Il est assez chargé, trop surement, comme une bataille rangée de mots. Il n'est pas daté mais utilise quelques mots d'un champs lexical lié au moyen âge.
Il évoque une situation type de la femme perdue, déshonorée, typique de l'après seconde guerre mondiale, l'enfant prodigue (au féminin) des films de Pagnol- la femme du boulanger-, dans une exagération de la situation un peu lourde : 'enlevée par un soldat malvoyant qui aima ses traits secs' . Il y a du Sade ou du Rétif de la Bretonne dans cette idée, mais en moins bien...
Ces trois références temporelles mêlées rendent l'ensemble un peu surprenant. J'en suis consciente. Si vous voyez d'autres choses à dire j'en serai ravie.
Cordialement.
Lil
Ceci n'est pas mon style. J'essaie d'écrire différemment à chaque fois que possible, c'est pourquoi j'écris plutôt peu, car il est difficile d'inventer à chaque fois...
Sur ce site, nous aimerions que les critiques constructive et l'humilité permettent aux uns et aux autres de progresser dans leur cheminement.
Je crois que ce texte est violent, ce qui peut choquer en poésie. Il est assez chargé, trop surement, comme une bataille rangée de mots. Il n'est pas daté mais utilise quelques mots d'un champs lexical lié au moyen âge.
Il évoque une situation type de la femme perdue, déshonorée, typique de l'après seconde guerre mondiale, l'enfant prodigue (au féminin) des films de Pagnol- la femme du boulanger-, dans une exagération de la situation un peu lourde : 'enlevée par un soldat malvoyant qui aima ses traits secs' . Il y a du Sade ou du Rétif de la Bretonne dans cette idée, mais en moins bien...
Ces trois références temporelles mêlées rendent l'ensemble un peu surprenant. J'en suis consciente. Si vous voyez d'autres choses à dire j'en serai ravie.
Cordialement.
Lil
Ceci n'est pas mon style. J'essaie d'écrire différemment à chaque fois que possible, c'est pourquoi j'écris plutôt peu, car il est difficile d'inventer à chaque fois...
liltitch- Membre actif
- Messages : 84
Réputation : 6
Date d'inscription : 20/07/2011
Age : 59
Localisation : Hauts de Seine
Re: Mère où avais tu la tête?
[quote="jo hubert"]Une ambiance médiévale, gothique. Le rudesse véhémente mêlée de reproches du début s'adoucit progressivement pour parvenir à l'empathie, la compréhension et une forme de tendresse.
Un poème qui a du souffle ! [/quote]
Merci Jo !
C'est pour le souffle que donne cette troupe de bisons-mots que j'ai tenté le terrain de cette écriture.
Je vous incite à me signaler les défauts de mes textes, pour m'aider sur le chemin que je suis.
Lil
Un poème qui a du souffle ! [/quote]
Merci Jo !
C'est pour le souffle que donne cette troupe de bisons-mots que j'ai tenté le terrain de cette écriture.
Je vous incite à me signaler les défauts de mes textes, pour m'aider sur le chemin que je suis.
Lil
liltitch- Membre actif
- Messages : 84
Réputation : 6
Date d'inscription : 20/07/2011
Age : 59
Localisation : Hauts de Seine
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